La documentation photographique
On ne parlera pas ici de la manière (des multiples manières) de réaliser les clichés sur un chantier archéologique ou de photographier des objets, ni des difficultés que présente cette pratique: d’excellents manuels existent dans ce domaine. Il sera seulement question de l’enregistrement de ces clichés, et de leur légendage.
On sait que tout cliché archéologique à visée scientifique doit comporter une échelle, adaptée à la taille du sujet (parallèle au plan de vue), et éventuellement, pour les photographies de terrain, une flèche indiquant l’orientation (tournée vers le nord). Les solutions appliquées sont plus diverses quant à la légende figurant sur la photo elle-même.
Sur ce point, la méthode proposée par Syslat repose sur le principe d’une correspondance étroite entre légende et inventaire du cliché, de sorte à automatiser la procédure tout en l’allégeant, puisque cette technique supprime l’obligation de numéroter a posteriori les négatifs ou les diapositives.
En lieu et place de l’ardoise traditionnelle indiquant le nom du site, la zone, et parfois bien d’autres choses (commune, sujet, année, etc.), on fera figurer sur le cliché (en général à proximité de la mire indiquant l’échelle) un simple numéro d’ordre (de 1 à n, du début à la fin de la fouille de chaque site), éventuellement précédé du code du site en cause.
Ce numéro sera changé à chaque vue, y compris lorsqu’il s’agit du même sujet: étant entendu que vue n’équivaut pas à cliché mais suppose au minimum un changement d’orientation. Ainsi, trois clichés successifs de la même chose pris du même angle dans le même état n’imposent pas un changement de numéro. Pareillement, la même vue prise sur des supports différents (couleur et noir et blanc, positif et négatif, petit format et grand format, numérique…) gardera le même numéro. Cette technique a notamment pour but de réduire le poids de l’enregistrement.
Enfin, l’ensemble des renseignements concernant chaque vue sera porté sur la fiche créée pour chaque numéro dans le fichier PHOTO du site, ce fichier étant ensuite utilisé à la fois pour rechercher les photographies concernant un secteur topographique, un thème ou autre, et pour retrouver les références d’une vue particulière identifiée par son numéro (sujet, zone, secteur, Us ou Faits concernés, date, orientation, auteur, etc.), voire encore pour gérer une base de clichés numériques.
Bien évidemment, comme pour les relevés graphiques, le ou les numéros de photo concernant une Us, un Fait ou un Ensemble devront être portés sur les fiches de fouille correspondantes. Des utilitaires d’importation permettent d’automatiser cette tâche.
Auteur : Michel Py, CNRS