Ambrussum
ΑΜΒΡΟΣΟΝ
L'oppidum d'Ambrussum est établi sur une colline basse (Le Devès) sur la rive droite du Vidourle, au passage de celui-ci par la Voie Domitienne. Occupant le revers d'un coteau de faible altitude, l'habitat de hauteur s'étageait sur les pentes dominant le fleuve. La colline, ponctuellement occupée au Néolithique final, puis à la transition Ier-IIe Age du Fer (fin VIe-fin Ve s.), est munie d'un premier mur d'enceinte aux environs de -300, remodelé aux IIe et Ier s. av. n. è. L'occupation de la hauteur est ensuite continue jusqu'au Ier s. de n. è, où l'ensemble de la colline est urbanisée. À la base du site, la berge du Vidourle (le Sablas) est d'abord occupée par une nécropole. Cette phase funéraire est suivie par un abandon prolongé. Au deuxième tiers du Ier s. av. n. è., le quartier s'urbanise de part et d'autre de la Voie Domitienne. On a une connaissance lacunaire de l'agglomération protohistorique d'Ambrussum, aussi bien de l'oppidum que des quartiers bas, du fait que les constructions du Haut-Empire ont partiellement recouvert, et parfois détruit les structures plus anciennes, et n'ont permis qu'une approche par sondages des niveaux antérieurs à notre ère. L'ensemble le plus cohérent est actuellement le rempart, qui a été dégagé sur plus de 600 m de long, et qui, avec ses 26 tours, forme l'un des meilleurs exemples de fortification préromaine du Midi de la France. La fouille des quartiers bas n'est pas un des moindres intérêts de ce site. On soulignera l'originalité des bâtiments mis en place au deuxième tiers du Ier s. et reconstruits à l'époque augustéenne, qui offrent l'un des meilleurs exemples de relais routier de la Narbonnaise, associé au célèbre pont romain qui franchissait le fleuve. |